GOUVERNANCE ET DEMOCRATIE

CONTEXTE

En 1989, le rapport de la Banque Mondiale étalait les conditionnalités en termes de réformes institutionnelles et d’assainissement des économies auxquelles devaient s’astreindre les pays en voie de développement, s’ils voulaient continuer à compter sur les financements de cette institution. Un an plus tard, François Mitterrand posait comme condition de l’octroi de l’Aide au développement, la démocratisation politique des pays africains. Ce qui a fait naitre en Afrique un climat de concertations et de réflexions étatiques concentrées autour d’un éventuel mariage entre la bonne gouvernance et la démocratie ; ainsi, l’on pouvait observer sur le continent de nombreux changements tant sur les plans économiques, sociales que politiques. Le Cameroun n’est pas resté en marge de ces mutations. Car depuis lors, les Camerounais font l’expérience du pluralisme politique. La gouvernance apparaît alors comme une volonté d’élargir au-delà du cercle gouvernemental la participation d’acteurs non étatiques aux mécanismes de prise de décisions. De ce fait, en guise d’actions gouvernementales face à la montée en puissance de la société civile, le gouvernement a été tenu d’initier : le renforcement institutionnel, la création de la Chambre des comptes, de la CONAC, et même d’ELECAM  bien que encore contestée de nos jours. Tels sont autant d’efforts significatifs de la dynamique gouvernance et démocratie au Cameroun ; le premier défi résidant dans la lutte contre la corruption ainsi que les troubles sociopolitiques.


Cette thématique intéresse particulièrement le Service Œcuménique pour la Paix qui est fortement engagé dans la réduction des conflits sociaux, la promotion d’une paix saine et durable et la lutte contre la corruption au Cameroun. Pour mener à bien sa mission, l’association utilise comme stratégies, la formation des leaders socio-politiques en incluant la société civile.

 

OBJECTIFS

Dans le cadre du programme « gouvernance et démocratie » le Service Œcuménique pour la Paix entend mener les actions suivantes :

  • Promouvoir et appuyer la lutte contre la misère et la pauvreté ;

  • Interpeller les consciences sur l’importance d’une élection sans trouble ;

  • Œuvrer pour la protection des droits de l’homme en assurant la sécurité des personnes et des biens ;

  • Propager les techniques de protection de toutes les couches sociales, politiques et religieuses;

  • Rechercher les obstacles à la stabilité, la justice et la paix sociale ;

  • Promouvoir un dialogue efficace entre le gouvernement et la société civile afin de sceller un mariage réel entre la gouvernance et la démocratie ;

  • Encourager la formation à l’action civique et humanitaire ;

  • Multiplier les techniques de lutte contre la corruption au Cameroun ;

  • Renforcer la prise en compte systématique et effective des préoccupations des groupes vulnérables ;

  • Encourager la mise en œuvre de nouvelles procédures permettant aux valeurs démocratiques d’influencer le débat public et la mise en œuvre des politiques.

APPROCHE

Le Service Œcuménique pour la Paix (SeP) est une association chrétienne, Œcuménique et inter religieuse qui œuvre à la création d’une société de participation aux affaires politiques fondée sur la justice et la paix. Il s’investi également à développer les stratégies permettant d’assurer l’effectivité du respect des principes de base de la démocratie et des droits humains. Car, « il faut un minimum de bien-être pour pratiquer la vertu » affirmait Saint Thomas. Le SeP fait partie des organisations de la société civile à vocation humanitaire qui travaillent à créer une société libre et épanouie dans tous les plans. Pour y arriver, il met en œuvre plusieurs stratégies telles que :

  • L’organisation des sessions de formation appliquées aux droits civiques et au leadership socio-politique ;

  • L’organisation des fora et des manifestations à caractère éducatif et sociologique (colloques, conférences, expositions, etc.) ;

  • La sensibilisation du public sur des sujets d’intérêt majeur (la lutte contre la corruption, la participation effective aux élections, etc.) ;

  • La production des fiches, affiches, articles, journaux et ouvrages ;

  • La mise à la disposition du public d’un centre de documentation sur la paix, la non-violence et les droits de l’homme ;

  • Le déploiement de volontaires en cas de besoin d’une action sociale et/ou humanitaire ;

  • Le montage des projets basés entre autres sur la paix et la sécurité sociale, politiques et économique ;

  • La collaboration avec le gouvernement ; et avec les associations poursuivant le même objectif.

IMPACT SOUHAITE

A travers ce programme, le Service Œcuménique pour la Paix souhaite que ses efforts aient de l’impact tant au niveau social que gouvernemental :

  • Au niveau social  : l’éducation civique sur les Droits et devoirs du citoyen et le respect de la loi. Faire savoir aux citoyens que le respect des lois est nécessaire pour vivre ensemble dans une société organisée. Leur apprendre à faire preuve de civisme et de civilité pour s’assurer que la liberté, les droits et la sécurité soient garantis pour tous.

  • Au niveau gouvernemental  : la mise en pratique des principes de bonne gouvernance qui se traduisent en faits tangibles incluant des élections libres, transparentes et régulières, des institutions transparentes et démocratiques permettant la pleine participation dans les affaires politiques et la protection des droits humains.